Choisir ses tissus

Choisir ses tissus

Le justaucorps va devoir suivre les mouvements de la gymnaste, il doit donc être réalisé dans un tissu extensible. En général les tissus utilisés sont en lycra ou dérivés.

Le velours

Le velours a eu sa gloire à une époque, puis a été un peu abandonné, car il tenait trop chaud. Il revient maintenant en force, car il permet de varier les textures sur les justaucorps.
C’est un tissu extensible dans les 2 sens, dont le tissage comprend des « poils », un peu comme une moquette, mais en plus fin. Il est donc plus épais qu’un lycra, et aussi plus chaud.
Le velours peut être « plat » ou « froissé ».

Le « plat » est beaucoup plus utilisé de nos jours que le « froissé », mais il faut faire attention au sens de celui-ci, au moment de la couture :
Les poils sont tous orientés dans le même sens, donc reflètent la lumière de la même façon. Lorsqu’on coud 2 morceaux de velours côte à côte, ils faut donc qu’ils soient orientés dans le même sens, sinon la couture se verra, et on aura l’impression que les 2 morceaux ne sont pas de la même couleur!
Le velours peut être uni, ou imprimé, avec des motifs, des lignes ou des dégradés.

Il peut aussi être pailleté :

  • Soit avec de minuscules paillettes réparties sur le tissu, ce qui donne un effet brillant discret, assez à la mode en ce moment
  • Soit avec de plus gros motifs en paillettes collés dessus

Le lycra

Le lycra est certainement le tissu le plus utilisé dans les justaucorps. Il est également extensible dans les 2 sens. Il peut être :

  • Plat, c’est-à-dire sans paillettes, uni ou imprimé (avec des motifs, des bandes ou des dégradés)
  • Pailleté / Pelliculé : Ce type de tissu était auparavant très utilisé mais l’est de moins en moins maintenant que la mode est aux justaucorps littéralement recouverts de strass… Les paillettes sont une pellicule d’aluminium colorée ou non et plastifiée qui a été collée au tissu en certains points. Elle ne supporte pas très bien la chaleur, il vaut donc mieux éviter les peintures à fixer au fer.
    Le pelliculage est relativement gros, en nid d’abeille. Le tissu donne une impression « plastique », au toucher, et, selon la taille des paillettes, peut plus ou moins perdre son élasticité.

Les paillettes peuvent être de la même couleur que le lycra ou d’une couleur différente. Dans ce cas, la couleur qu’on voit de loin sera le mélange des 2 couleurs (par exemple un tissu bleu pelliculé rose apparaîtra violet de loin).
Le tissu est généralement uni, mais les paillettes peuvent être imprimées (motifs, dégradés, bandes, etc). Les paillettes peuvent également être uniquement plastifiées, sans base métallique, donnant un aspect « mouillé » au tissu.

  • Hologramme : ce tissu est quasiment identique. La feuille métallique comporte en plus des dessins en hologramme, ce qui donne une brillance plus colorée.
  • Poudré / Multipoint : le tissu est du même genre, mais les points sont vraiment très fins, et répartis de façon moins géométrique. La couleur du tissu est donc plus visible, et l’élasticité de celui-ci est généralement moins impactée.
  • lézard : les paillettes peuvent aussi être beaucoup plus grosses, et donner une impression de peau de lézard ou de serpent.
  • Diamantine : l’effet pailleté est obtenu avec de petits points de colle recouverts de paillettes, généralement transparentes et irisées, ce qui donne à la brillance un ton bleu/vert. Les paillettes se sentent au toucher, et peuvent parfois gratter sur l’endroit du tissus (mais pas sur l’envers). Il vaut donc mieux l’éviter pour le dessous des bras lorsqu’il n’y a pas de manches, par exemple.
    Les paillettes supportent le fer à repasser (ne brûlent pas) mais s’aplatissent et les reflets tournent au jaune/orange au lieu du vert/bleu initial, le rendu du tissu est donc totalement différent.

Le voile

Le voile est utilisé pour sa transparence, principalement pour les zones qu’on souhaite transparentes (en évitant généralement la zone de la poitrine, et la culotte), les jupettes, ou uniquement le bas de celles-ci (cela donne une impression de légèreté), on peut aussi superposer du voile d’une couleur sur un lycra d’une autre couleur, pour faire des effets, et évidemment on utilise le voile couleur chair sur toutes les zones où on veut donner une impression de « peau nue ».
On parle généralement de « voile » dans le langage courant, mais la plupart du temps s’agit de résille fine (voir point suivant) :
Le voile ne comporte aucun trous visibles à l’œil nu. C’est un tissage type lycra, mais avec du fil moins épais et / ou un tissage moins serré, ce qui donne l’effet de transparence :

Le voile peut lui aussi être pailleté, soit par petits points, soit avec des dessins plus élaborés. Il s’agit là aussi de zones encollées saupoudrées de paillettes (qui peuvent donc gratter).
Il en existe de plusieurs couleurs, mais, moins que pour la résille. Les plus courantes sont noir, blanc et chair. Le voile a tendance à être délaissé au profit de la résille fine, car il a un rendu brillant, et donne un côté artificiel (plastique) quand il est utilisé en couleur chair sur les bras ou jambes. Il est en revanche plus résistant que la résille fine.

La résille

La résille fine comporte des trous visible à l’œil nu (moins d’1 mm) :

Il existe plusieurs tailles de résille, notamment des très grosses, donc avec le vendeur, il ne faut pas oublier de préciser qu’on parle de résilles très fines. Ce tissu est mat et a donc un effet très naturel en version chair sur les bras et jambes.
Il en existe de plusieurs couleurs, beaucoup plus que dans les voiles. Il peut en exister des pailletées (avec généralement des points de paillettes plus fins que pour le voile), et également des métallisées.

Divers

Il existe encore énormément d’autres tissus utilisables, des dentelles, broderies ou autres tissus brodés de paillettes. Le plus important est que le tissu doit être extensible dans les 2 sens.

Attention tout de même à ne pas coudre des tissus brodés de sequins à la machine, elle risque de ne pas apprécier…