Customisation pour mon club de 5 petits justaucorps Stylcreation : suppression de la jupette, ajout de strass, d’une ceinture et réutilisation des jupettes pour faire de petites bandes de tissus sur l’épaule et à la taille :
Justaucorps réalisé pour Angélique, qui aime beaucoup les justaucorps « girly » 🙂
Création de nombreuses petites fleurs (dont 3 pour accrocher sur le chignon), et teinture de la manche. Malheureusement ce justaucorps, réalisé au début de la pandémie, n’a pas pu être utilisé.
Un point important des justaucorps actuels : Il faut que ça brille !
Comment faire briller un justaucorps ?
Le tissu
Il existe beaucoup de tissus brillants :
Voile pailleté (avec des points ou motifs en colle, saupoudrés de paillettes)
Voile pelliculé (qui donne un effet plus irisé que brillant)
Lycra pelliculé, hologramme ou poudré
Diamantine (lycra avec des points de colle saupoudrée de paillettes)
Tissus brodés de paillettes
Les tissus brillants sont de moins en moins utilisés pour faire briller un justaucorps, au profit des strass, mais il n’y a rien d’interdit, si vous souhaitez en utiliser, n’hésitez pas ! Plus d’infos dans la page choisir ses tissus.
Comment utiliser ces tissus ?
Généralement, quand on ne compte que sur les tissus pour faire briller un justaucorps, on fait en sorte que tous les tissus utilisés ne soient pas brillants, ou en tout cas n’aient pas la même brillance, pour créer un effet de contraste. Attention à éviter les trop grandes surfaces recouvertes d’un lycra noir (ou foncé) pelliculé ou poudré… De loin, effet « homme grenouille tout juste sorti de l’eau » garanti !
La peinture
La peinture 3D (type tulip) peut aider à rendre un justaucorps plus brillant. On peut la choisir pailletée, dans ce cas, les paillettes sont déjà contenues dans la peinture, ou non, pour la saupoudrer de paillettes pendant le séchage (ma technique de prédilection).
Comment utiliser la peinture ?
Créer des motifs : Place à l’imagination, vous pouvez créer avec la peinture beaucoup de motifs qu’il serait très difficile de réaliser avec seulement du tissu. Vous pouvez ensuite la saupoudrer de poudre pailletée, à votre convenance (de même couleur que la peinture, d’une autre couleur, de plusieurs couleurs, de façon dense ou non).
Créer des bordures ou compléter les motifs cousus : vous pouvez souligner, compléter ou affiner les motifs existants sur le justaucorps en utilisant de la peinture, en la saupoudrant, là encore, de paillettes à votre convenance.
Simuler des strass : En faisant des points de peinture saupoudrés de poudre pailletée, vous pouvez simuler la présence de strass. Avec des petits points saupoudrés de paillettes fines pour un effet de brillance discret, ou au contraire, de gros points saupoudrés de paillettes plus larges, qui simulent parfaitement les strass.
Il s’agit certainement de la technique la plus ancienne (et la plus fastidieuse) pour faire briller les justaucorps. Pour discerner les paillettes de sequins, c’est assez simple : les sequins sont plats alors que les paillettes ont des facettes. Il en existe d’à peu près toutes les tailles, les plus répandues ont environ 7mm de diamètre pour les « moyennes » et 4mm pour les « petites ».
Comment utiliser les paillettes ?
Il fut un temps, les paillettes étaient, à mon grand désespoir, énormément utilisées à cheval sur les bordures des motifs, ce qui avait pour effet de « noyer » le motif sous une bordure de paillettes grossière. On pouvait assister à ce genre d’échanges (reconstitution fidèle) :
« J’ai un justaucorps noir, rouge et or. Je vais mettre une bordure de paillettes dorées sur la limite entre le rouge et le noir, rouges entre le noir et l’or, et noires entre le rouge et l’or »
« Pourquoi ? »
« Bah pour qu’on voie les paillettes ! »
Sauf que les paillettes sont là pour embellir le justaucorps, pas seulement pour « qu’on les voie »…
En plus pour les compulsifs de la bordure il existe quand même une solution : Créer une bordure, soit, mais interne ou externe, par rapport au motif (c’est-à-dire pas à cheval sur la limite), de la même couleur que le tissus (uniquement pour rajouter de la brillance) et/ou en « fondant » cette limite (en rajoutant quelques paillettes au-delà).
Il est aussi possible de compléter le motif avec les paillettes, le rendu est bien meilleur qu’en en faisant simplement le tour !
Les strass
On entre ici dans le « top du top » en matière de brillance… Les strass c’est ce qu’il y a de mieux… mais aussi de plus cher…
Thermocollants (hotfix) ou non ?
La première option est : les strass thermocollants. L’inconvénient est qu’il faut investir dans une machine pour les poser (on peut aussi les fixer avec un fer à repasser, beaucoup moins pratique même si plus rapide, et il faut faire attention à ne pas brûler le tissus), la pose est un peu longue, fastidieuse (et il y a le risque de se brûler), mais la colle des strass thermocollants est à toute épreuve !
La 2ème solution est : les strass non thermocollants, qui ont le petit avantage d’être un peu moins chers, et le gros avantage de se poser beaaaaaucoup plus vite ! (et sans risque de brûlure). La tenue est, en revanche, un peu moins bonne pour ces strass, mais suffisante à mon avis. Je suis encore à l’essai sur la colle, pour l’instant j’utilise une colle « Jewel-it » par Aleene’s, qui fonctionne assez bien.
Quels type de strass ?
Les strass de meilleure qualité sont sans conteste les Swarovski. Ce sont les plus brillants, et ont une colle qui tient sans problème. Mais ils sont aussi très chers !
Ensuite on peut trouver de nombreuses marques qui font très bien le travail, Preciosa, DMC… Et de nombreux autres marques. Globalement il y a 2 catégories, les strass en verre, et ceux en résine, beaucoup moins chers mais de qualité plus variable.
Ce « classement » provient de mes expériences et peut avoir des lacunes. Il existe des marques que je ne connais pas, et il peut y avoir des bonnes surprises, comme des mauvaises !
Il n’y a pas de meilleur choix, tout dépend du budget… Si on souhaite beaucoup de strass, de la meilleure qualité, mais sans le prix, l’idéal est de mélanger quelques strass de meilleure qualité, qui donneront une vraie brillance, avec beaucoup de strass d’une qualité moindre, voire des points de peinture saupoudrée de paillettes, ou encore des paillettes à coudre, qui apporteront l’effet de masse.
Quelle couleur ?
Les strass les plus utilisés sont certainement cristal (transparent) et cristal AB (voir explication plus loin). Il s’adaptent à tous les justaucorps. Ensuite, on peut utiliser une couleur présente sur le justaucorps (ton sur ton) ou une couleur complètement différente, pour trancher. Attention aux strass de couleur très foncée, très jolis en photo gros plan, mais qui en réalité captent beaucoup moins la lumière et peuvent être décevants une fois collés. Les couleurs avec effet (par exemple : « Aurore Boréale » ou AB) sont des strass dont la surface est traitée pour refléter plus la lumière, avec un effet d’irisation.
Quelle taille de strass ?
En général, j’utilise 3 tailles de strass à coller : SS30, SS20 et SS16. Pour du plus gros, je passe sur les strass à coudre (plus solide, et très difficile à coller au fer à strass), pour les plus petits, ça me semble vraiment trop petit, c’est un détail que les juges/le public ne verront pas.
Les très gros strass (1 cm de diam. et plus) existent en version à coudre, beaucoup plus pratique.
Pour réaliser certains motifs trop fins ou trop complexes pour être cousus, il peut être plus simple d’utiliser de la peinture. Plusieurs solutions sont alors possibles :
Peindre un tissu entier d’une couleur
Dans ce cas il ne s’agit pas réellement de peinture mais de teinture, et cela peut arriver lorsque l’on ne trouve pas exactement la couleur que l’on recherche. Je l’ai déjà fait 2 fois avec de la résille blanche pour la teinter avec du Dylon, ça a très bien fonctionné par contre j’ignore totalement si cela fonctionne avec d’autres tissus…
Teinture sur résilleTeinture sur résilleTeinture sur résille fineTeinture sur résille fine
Peindre une grande surface ou faire de grands dégradés
Pour ce type de rendu, il faut utiliser de la peinture en pot, à appliquer au pinceau, et qui se fixe généralement à la chaleur avec un fer à repasser. Deux solutions sont encore possibles :
la peinture pour tissus (Setacolor, de Pébéo, ou Marabu textil, par exemple), qui a l’avantage de très bien s’appliquer sur des tissus, pour peu qu’on ne mette pas trop d’eau. Elle permet de faire des dessins assez complexes et des dégradés. Cependant, cette peinture apporte de la matière au tissu, donc celui-ci peut légèrement perdre en élasticité, si la peinture recouvre de trop grandes surfaces en étant appliquée épaisse.
la peinture pour soie (Setasilk, de Pébéo, Javana peinture sur soie, …), qui a l’avantage de seulement teinter le tissu, donc de ne pas apporter de matière. Attention, par contre, cette peinture est très liquide, donc peut facilement fuser sur les tissus, et ne pas donner le résultat voulu, il faut donc la travailler avec beaucoup d’attention, le pinceau quasiment à sec. Cette peinture fonctionne très bien sur le velours.
En dehors de cette liste, j’ai aussi testé les bombes de peinture pour tissu… Mauvaise expérience en ce qui me concerne car même fixée, la moitié de la peinture s’enlevait au premier lavage.
Peindre de petits motifs
Pour faire de petits motifs, en dehors de la solution évoquée ci-dessus, il existe 2 autres techniques :
Le feutre pour tissus est ce qu’il y a de plus pratique. Il sèche rapidement, le résultat est visible tout de suite. Il n’est pas envisagé pour d’autres utilisation que des tous petits motifs car son utilisation peut vite devenir fastidieuse, pour des coloriages notamment. Il ne s’utilise que sur des tissus clairs et n’apporte pas de matière au tissu. Il peut s’utiliser sur du lycra comme du velours.
La peinture au rendu caoutchouc (Tulip, Marabu…) convient parfaitement pour remplacer la couture sur de petits motifs. Elle convient à tout type de tissus, sur toutes les couleurs lorsqu’elle est choisie opaque. Elle peut être utilisée telle quelle, saupoudrée de poudre pailletée avant séchage (les peintures incluant déjà des paillettes ne m’ont jamais vraiment convaincue), ou encore parsemée de sequins, également avant séchage (il vaut mieux cependant les coudre ensuite). Attention, cette peinture est très longue à sécher.
Petit conseil d’utilisation :
Il faut savoir que cette peinture, telle qu’elle sort du tube, donne des lignes de 2-3 mm de large. Cela peut très bien convenir si l’on souhaite faire de simples bordures sur des motifs beaucoup plus gros (déjà réalisés en peinture au pinceau, ou en tissus), ou des petits détails volontairement fins… Mais pour faire des dessins qui jouent un rôle important pour le justaucorps, il ne faut pas se contenter de tracer vite fait les motifs, à main levée, en laissant la peinture telle qu’elle sort du tube. Un justaucorps est fait pour être vu de relativement loin. Des lignes trop fines ne se verront pas. Bien sûr, les motifs peuvent avoir des zones plus fines, au contraire : les pleins et les déliés, comme en calligraphie, donnent des choses toujours très sympa. Il s’agit de donner volontairement plus ou moins d’épaisseur à ces motifs, à des endroits stratégiques :
motifs finsmotifs épaispleins et déliés
Une exception : l’effet de masse. Il s’agit, plutôt que d’épaissir le trait, de regrouper de nombreux motifs fins dans une même zone. De loin, on ne discerne pas les motifs individuellement, mais la totalité est visible et jolie pour peu qu’elle soit bien agencé. Cela rend le justaucorps intéressant, et donne envie de le voir de plus près, pour en apprécier les détails. Exemples de modèles qui jouent sur l’effet de masse :
L’impression numérique
En plus de ces solutions, de plus en plus de couturières utilisent des techniques d’impression numériques, idéales pour obtenir des motifs créés sur ordinateur et impossibles à reproduire à la main. Je ne suis pas sûre en revanche que le tarif soit accessible aux particuliers.
Différents systèmes de fermeture existent pour les justaucorps :
Goutte dans le dos
Lorsqu’on regarde les justaucorps à manches longues et col montant, il s’agit du système le plus courant. Selon les habitudes, les gouttes peuvent être finies soit avec un élastique, soit avec un simple ourlet, et l’attache peut être réalisée avec un ou plusieurs boutons pressions, petits crochets métalliques (comme sur un soutien-gorge), attache en plastique ou velcro, sur une hauteur plus ou moins grande selon le style du col.
CrochetsAttaches plastiqueBoutons pression
Goutte devant
Un peu plus rare, la goutte peut aussi être devant, si le modèle le permet. Dans ce cas, il faut faire attention à ce que cela ne se transforme pas en trop grand décolleté. Il est aussi possible de créer plusieurs petites gouttes en mettant une attache au milieu de celle-ci.
Fermeture éclair
La fermeture éclair est la solution la plus évidente lorsque le dessin du dos est haut dans le dos et qu’une goutte le couperait. Elle est généralement choisie couleur chair, ou de la couleur majoritaire du dos, pour ne pas être visible. Ce n’est pas la solution la plus simple pour les amateurs, car bien coudre une fermeture éclair, particulièrement si on la souhaite « invisible » est très technique. Il faut aussi prendre garde à ne pas coudre la fermeture sur toute la longueur du dos : une grosse moitié suffit pour pouvoir enfiler facilement le justaucorps tout en conservant l’élasticité du tissu lorsque la gymnaste se baisse, ainsi que l’adhérence du justaucorps dans le bas du dos lorsqu’elle se cambre.
Col ouvert
C’est de toute évidence le système qui nécessite le moins de travail, et qui se démocratise de plus en plus, notamment avec les justaucorps à bretelles. Il faut cependant prendre garde aux normes sur les justaucorps (devant : la hauteur de la moitié du sternum, derrière : la ligne de base des omoplates).
Fermeture sur l’épaule
Vu une fois en compétition, c’est un système que j’ai trouvé original, de boutons fermant une ouverture sur l’épaule. Les boutons s’intégraient bien au modèle choisi. C’est aussi possible sur les 2 épaules et avec d’autres systèmes comme les crochets métalliques et les fermetures-éclair.
Si les professionnels utilisent généralement une surjeteuse pour obtenir les points d’assemblage (côtés, taille, manches…), ils utilisent une machine standard pour coudre les motifs, en point zig zag.
Points réalisés à la surjeteuse
Comme tout le monde n’a pas la possibilité d’avoir une surjeteuse (je n’en ai pas non plus), il est tout à fait possible de faire un justaucorps de A à Z avec une machine normale.
Pour coudre les motifs (endroit sur envers), un point zig zag ni trop long (pas assez élastique) ni trop serré (ondule le tissu) suffira.
Coutures en zig zag
Pour assembler les pièces (couture endroit sur endroit), il existe sur la plupart des machines un zig zag 3 points, plus solide et aussi élastique que le zig zag. Si ce point n’existe pas sur votre machine, vous pouvez très bien coudre en zig zag normal. Mais dans ce cas n’hésitez pas à passer 2 fois.
Zig zag 3 points
Je n’ai pas de conseil particulier à donner à ceux qui veulent se lancer dans la couture de justaucorps à la main, parce que ne l’ayant jamais fait, la seule chose qui me vient à l’esprit est « Oh mon dieu ! je n’aurais jamais la patience »…
Le patron est le Saint Graal dans le milieu des justaucorps. Vous n’en trouverez pas facilement, ou en tout cas, pas gratuitement. Il est possible d’acheter sur internet ou dans des magasins spécialisés. Pour ma part, je trouve plus simple d’utiliser un ancien justaucorps qui va encore à la gymnaste (ou pas. Dans ce cas il suffit d’augmenter les mesures en conséquence), de le mettre à plat, d’étudier la façon dont il est fait, et de prendre les mesures dessus. Il suffit ensuite de reporter les formes sur du papier ou de vieux tissus pour obtenir un patron, sur lequel on pourra même dessiner les motifs de son justaucorps !
En pratique, vous devriez vous retrouver, plus ou moins, avec des pièces comme celles là :
Attention ! inutile d’agrandir ce dessin pour l’utiliser comme patron, ça ne fonctionnera pas, c’est juste un exemple.
Le justaucorps va devoir suivre les mouvements de la gymnaste, il doit donc être réalisé dans un tissu extensible. En général les tissus utilisés sont en lycra ou dérivés.
Le velours
Le velours a eu sa gloire à une époque, puis a été un peu abandonné, car il tenait trop chaud. Il revient maintenant en force, car il permet de varier les textures sur les justaucorps. C’est un tissu extensible dans les 2 sens, dont le tissage comprend des « poils », un peu comme une moquette, mais en plus fin. Il est donc plus épais qu’un lycra, et aussi plus chaud. Le velours peut être « plat » ou « froissé ».
Le « plat » est beaucoup plus utilisé de nos jours que le « froissé », mais il faut faire attention au sens de celui-ci, au moment de la couture : Les poils sont tous orientés dans le même sens, donc reflètent la lumière de la même façon. Lorsqu’on coud 2 morceaux de velours côte à côte, ils faut donc qu’ils soient orientés dans le même sens, sinon la couture se verra, et on aura l’impression que les 2 morceaux ne sont pas de la même couleur! Le velours peut être uni, ou imprimé, avec des motifs, des lignes ou des dégradés.
Il peut aussi être pailleté :
Soit avec de minuscules paillettes réparties sur le tissu, ce qui donne un effet brillant discret, assez à la mode en ce moment
Soit avec de plus gros motifs en paillettes collés dessus
Le lycra
Le lycra est certainement le tissu le plus utilisé dans les justaucorps. Il est également extensible dans les 2 sens. Il peut être :
Plat, c’est-à-dire sans paillettes, uni ou imprimé (avec des motifs, des bandes ou des dégradés)
Pailleté / Pelliculé : Ce type de tissu était auparavant très utilisé mais l’est de moins en moins maintenant que la mode est aux justaucorps littéralement recouverts de strass… Les paillettes sont une pellicule d’aluminium colorée ou non et plastifiée qui a été collée au tissu en certains points. Elle ne supporte pas très bien la chaleur, il vaut donc mieux éviter les peintures à fixer au fer. Le pelliculage est relativement gros, en nid d’abeille. Le tissu donne une impression « plastique », au toucher, et, selon la taille des paillettes, peut plus ou moins perdre son élasticité.
Les paillettes peuvent être de la même couleur que le lycra ou d’une couleur différente. Dans ce cas, la couleur qu’on voit de loin sera le mélange des 2 couleurs (par exemple un tissu bleu pelliculé rose apparaîtra violet de loin). Le tissu est généralement uni, mais les paillettes peuvent être imprimées (motifs, dégradés, bandes, etc). Les paillettes peuvent également être uniquement plastifiées, sans base métallique, donnant un aspect « mouillé » au tissu.
Hologramme : ce tissu est quasiment identique. La feuille métallique comporte en plus des dessins en hologramme, ce qui donne une brillance plus colorée.
Poudré / Multipoint : le tissu est du même genre, mais les points sont vraiment très fins, et répartis de façon moins géométrique. La couleur du tissu est donc plus visible, et l’élasticité de celui-ci est généralement moins impactée.
lézard : les paillettes peuvent aussi être beaucoup plus grosses, et donner une impression de peau de lézard ou de serpent.
Diamantine : l’effet pailleté est obtenu avec de petits points de colle recouverts de paillettes, généralement transparentes et irisées, ce qui donne à la brillance un ton bleu/vert. Les paillettes se sentent au toucher, et peuvent parfois gratter sur l’endroit du tissus (mais pas sur l’envers). Il vaut donc mieux l’éviter pour le dessous des bras lorsqu’il n’y a pas de manches, par exemple. Les paillettes supportent le fer à repasser (ne brûlent pas) mais s’aplatissent et les reflets tournent au jaune/orange au lieu du vert/bleu initial, le rendu du tissu est donc totalement différent.
Le voile
Le voile est utilisé pour sa transparence, principalement pour les zones qu’on souhaite transparentes (en évitant généralement la zone de la poitrine, et la culotte), les jupettes, ou uniquement le bas de celles-ci (cela donne une impression de légèreté), on peut aussi superposer du voile d’une couleur sur un lycra d’une autre couleur, pour faire des effets, et évidemment on utilise le voile couleur chair sur toutes les zones où on veut donner une impression de « peau nue ». On parle généralement de « voile » dans le langage courant, mais la plupart du temps s’agit de résille fine (voir point suivant) : Le voile ne comporte aucun trous visibles à l’œil nu. C’est un tissage type lycra, mais avec du fil moins épais et / ou un tissage moins serré, ce qui donne l’effet de transparence :
Le voile peut lui aussi être pailleté, soit par petits points, soit avec des dessins plus élaborés. Il s’agit là aussi de zones encollées saupoudrées de paillettes (qui peuvent donc gratter). Il en existe de plusieurs couleurs, mais, moins que pour la résille. Les plus courantes sont noir, blanc et chair. Le voile a tendance à être délaissé au profit de la résille fine, car il a un rendu brillant, et donne un côté artificiel (plastique) quand il est utilisé en couleur chair sur les bras ou jambes. Il est en revanche plus résistant que la résille fine.
La résille
La résille fine comporte des trous visible à l’œil nu (moins d’1 mm) :
Il existe plusieurs tailles de résille, notamment des très grosses, donc avec le vendeur, il ne faut pas oublier de préciser qu’on parle de résilles très fines. Ce tissu est mat et a donc un effet très naturel en version chair sur les bras et jambes. Il en existe de plusieurs couleurs, beaucoup plus que dans les voiles. Il peut en exister des pailletées (avec généralement des points de paillettes plus fins que pour le voile), et également des métallisées.
Divers
Il existe encore énormément d’autres tissus utilisables, des dentelles, broderies ou autres tissus brodés de paillettes. Le plus important est que le tissu doit être extensible dans les 2 sens.
Attention tout de même à ne pas coudre des tissus brodés de sequins à la machine, elle risque de ne pas apprécier…
Une fois que le modèle est dessiné, vient l’étape du choix des couleurs. On dessine souvent un justaucorps en ayant déjà en tête les couleurs qu’on veut y mettre, mais il n’est pas interdit d’y revenir pour essayer d’autres couleurs, on peut parfois avoir de très bonnes surprises !
Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, on est d’accord, c’est pourquoi je parlerai uniquement de ce qui se fait le plus souvent.
Les justaucorps unis (ou avec de très petites variations, dans la même gamme de tons) :
Sans aucun doute, la couleur la plus utilisée dans ce cas reste le noir : sobre, classe, élégant, les strass ressortent très bien dessus. Si on veut de l’originalité, on ne pourra jouer que sur les découpes !
Attention, du point de vue du photographe, le tout noir, particulièrement en académique, risque de poser problème à l’autofocus, notamment si le gymnase lui-même est déjà sombre.
Pour se démarquer un peu du noir en restant dans le sobre, on peut utiliser des couleurs toujours foncées, bleu marine, violet foncé, bordeaux, anthracite, ou bien du noir avec quelque chose en plus (noir pailleté ou pelliculé argent, pailleté bleu etc…). Le rouge est aussi très utilisé dans les justaucorps unis, très dynamique, beaucoup de caractère. Le blanc, enfin, représente la pureté, généralement utilisé pour un enchaînement doux. Les couleurs les moins utilisées pour un justaucorps uni sont sans doute les couleurs très vives (jaune, orange, vert pomme), fluo, doré et argenté. Ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas les utiliser, néanmoins je trouve dommage d’utiliser une couleur vive ou fluo sans la rehausser à l’aide d’une autre couleur plus sombre ou plus douce à côté.
Les justaucorps bicolores :
Ils représentent sans doute la grande majorité des justaucorps. Avec 2 couleurs, difficile de se tromper : à peu de choses près, tout est possible. En général on joue sur le contraste : noir/blanc, couleur vive ou fluo/couleur sombre, couleur pastel/couleur soutenue, or ou argent/couleur sombre. Généralement ces combinaisons marchent très bien.
Des associations de couleurs subtiles peuvent aussi fonctionner : blanc/bleu clair ou autre couleur pastel pour un rendu très doux, ou deux couleurs claire/foncée d’une même gamme de ton (par exemple turquoise/bleu pétrole).
Attention au noir qui, pour le coup, s’associe très difficilement à deux couleurs très proches : bleu marine ou marron. Attention aussi à ne pas utiliser deux couleurs trop vives ou lumineuses (fluo) ensembles, sans une troisième couleur plus sombre ou neutre pour les faire ressortir.
Les justaucorps à 3, 4, 5 couleurs :
Généralement lorsqu’il y a plus de 2 couleurs dans un justaucorps, l’idéal est de choisir une ou deux couleurs dominantes, qui seront majoritaires sur le justaucorps, et laisser le reste en motifs, détails etc. Si plus de 3 couleurs sont utilisées à part égale, cela risque d’être fatigant visuellement… mais ça dépend aussi de la coupe ! Pour choisir ses couleurs, rien de tel que de mettre des couleurs côte à côte, et de garder l’association de couleurs à laquelle on est sensible. Ne pas hésiter à essayer des couleurs même très différentes, parfois cela peut très bien fonctionner. On peut très bien avoir des couleurs appartenant à la même gamme de tons, plus une couleur qui contraste totalement.
Les combinaisons possibles sont infinies ! Ne pas hésiter à jouer avec les couleurs, TOUTES les couleurs.
Les justaucorps multicolores
A partir du moment où on dépasse 5-6 couleurs tranchées, on parle de multicolore. Si vous vous engagez dans cette voie, 2 solutions s’offrent à vous :
La version « soft » : le justaucorps a une base neutre (noir, blanc, couleur neutre), et ce sont les détails qui sont multicolores (fleurs, petites formes géométriques, ou simplement tissu imprimé multicolore). C’est sans doute la version du multicolore la plus facile à réaliser et… à assumer.
La version « clown » : Les couleurs sont franches, réparties de façon à peu près équivalente, et généralement dans des formes géométriques nettes. C’est un style qu’il faut savoir assumer jusque dans la musique et la façon de vivre son enchaînement, sinon ça ne sert à rien de porter un tel justaucorps Seule recommandation avec ce type de couleurs : attention, au niveau des dessins, à ne pas s’éloigner trop des découpes « standard », qui, bien que classique, ont tendance à mettre en valeur le corps de la gymnaste, contrairement à des découpes trop géométriques, qui peuvent faire bizarre, plus que les couleurs elles-mêmes, une fois portées.
Avant toute chose, pour répondre aux multiples « je n’ai pas Photoshop, je ne peux donc pas dessiner de justaucorps », je rappelle que le matériel nécessaire pour dessiner un justaucorps est « un papier, un crayon ». Rien d’autre ! On peut faire de très beaux modèles avec ce simple matériel…
Je débute quasiment toujours un dessin sur papier, d’ailleurs. A l’inverse, avoir photoshop ne fera pas de vous un as du dessin de justaucorps, miraculeusement. C’est comme tout, ça s’apprend. Au début ça n’est pas forcément une réussite, mais il faut persévérer !
Le mannequin :
Je propose ce mannequin, à utiliser sur l’ordinateur ou à imprimer, qui devrait vous aider à démarrer un dessin avec les bonnes proportions :
Télécharger tous les mannequins couleur en HD :
Télécharger tous les mannequins papier :
Si vous venez à publier un dessin utilisant ce mannequin, merci de ne pas en supprimer la mention « mannequin par creapik », particulièrement pour les professionnels.
Le dessin :
Laissez libre cours à votre imagination ! Si vous n’avez pas d’idée de prime abord, vous pouvez commencer à rassembler des modèles de justaucorps qui vous plaisent, en en prenant un morceau de celui-ci, un autre de celui-là… essayez de tout combiner, gommez ce qui ne vous plaît pas, recommencez, vous finirez peut être même par obtenir un modèle dans lequel on ne reconnaîtra même plus les différentes inspirations !
Beaucoup de justaucorps reprennent les coupes de vêtements existants (bolero, bustier, dos nu, bikini, décolleté, ceinture…), n’hésitez pas à vous en inspirer, partez d’une coupe « classique » et ajoutez-y des motifs, cela fonctionne très bien.
Mais si l’envie vous prend, n’hésitez pas à vous éloigner de ces coupes prédéfinies !
Le dos :
Le dos n’est généralement pas très compliqué… Il suffit juste de se re-motiver pour refaire le même dessin… en légèrement différent. Généralement, on peut très bien s’en sortir avec un style dos nu ou, en tout cas, plus décolleté que le devant. C’est la mode actuelle, ça fait très féminin. Après, il faut faire attention à ce que les motifs amorcés sur le devant trouvent une continuité dans le dos, pour qu’il n’y ait pas de coupures sur les côtés. Il faut parfois reprendre certains dessins sur le devant pour garder une certaine continuité dans le dos.